Pointe à Pitre
La vile n’a pas un grand intérêt, si ce n’est pour voir des bouchons antillais … mais aller aux Antilles sans parler des épices seraient une aberration, et le meilleur endroit pour parler des épices reste le marché aux épices (le bien-nommé) de Pointe à Pitre. La grande place abritée d’un carbet est un joyeux capharnaüm où se mêlent couleur, odeur, madras, créole, le tout sur rythme de merengue. Au début, on est un peu timide devant autant de “viens me voir Chewie” “Tu veux des épices doudou ?” et puis soudain on se laisse faire, on se laisse entrainer dans ce torrent de parole aux accents locaux, on se laisse séduire et se prend au jeu, on se laisse convaincre, on goute et on finit par poser des questions des tas de questions sur les usages de telle épice, on écoute les recettes, les conseils, les anecdotes de la cuisine antillaise … et surtout on essaie de tout se souvenir pour pouvoir revivre ces moments une fois retourné en Métropole, on prend de la sauce chien, des piments, des muscades, du sel créole, du colombo et de la vanille beaucoup de vanille sous toutes ces formes, en extrait en poudre en gousse, on prend tout car on sait le délice que ce sera en ouvrant les valises à Saussan de revoir ce bazar de couleur et d’odeur …